Deux cargos de la compagnie républicaine de sécurité (Crs), des pelleteuses. C’est le matos déployé par les autorités pour dégager le marché de la Riviera Faya à l’entrée du village d’Akouedo.
» Ce n’est que hier ( mercredi) que nous avons été informé », affirme un commerçant de poissons, désabusé que nous avons rencontré ce matin.
Les commerçants, les tenanciers de restaurant et « maquis » sont tous affairés à sortir leurs marchandises et matériels de travail. C’est le sauve-qui-peut.
Au marché, les étales sont vides pour la plupart. Quelques femmes, vendeuses de bananes plantains et de légumes, rangent leurs marchandises dans des cartons.
La police devant les attroupements, a fait usage de grenade lacrymogène pour disperser la foule qui grandissait. C’est la débandade.

Le déguerpissement a provoqué de gros embouteillage car la route a été coupée par les forces de l’ordre.
Les transporteurs « woro-woro » intercommunaux perturbés, sont dispersés et ont du mal à retrouver leurs clients, qui pour le Plateau, qui pour Koumassi, Marcory, Treichville, Port-Bouët.
» Ils ont gâté notre travail ce matin », affirme un chauffeur de « woro-woro ».
Olivier, le célèbre chargeur à la gare « woro-woro » de Faya, court ici et là, à la recherche de ses clients pour les regrouper à un endroit précis. Il en fait autant pour les voitures « woro-woro ». C’est la réorganisation. « Il faut s’adapter » a-t-il assuré.
Coulibaly Zié Oumar