La Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO),
Observe que depuis le mois d’Août 2020, la Côte d’Ivoire traverse une crise préélectorale.
- Depuis la proclamation officielle de la liste définitive des candidats retenus pour
l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, des manifestations ont lieu dans diverses
localités suite à l’appel à la désobéissance civile lancé par la plateforme des partis
politiques d’opposition et de certains candidats non retenus par le Conseil
Constitutionnel.
- Ces manifestations et les contre-manifestations qui ont suivi, ont dégénéré en des
violences intercommunautaires qui ont occasionné de nombreuses atteintes et
violations des droits de l’homme, y compris des pertes en vies humaines, notamment
dans les localités de Bangolo, Bongouanou, Bonoua, Dabou et Daoukro.
- Les faits sus cités et le contexte actuel font craindre d’autres atteintes et violations
des droits de l’homme pendant et après le scrutin du 31 octobre 2020.
La LIDHO condamne avec la plus grande fermeté, ces affrontements intercommunautaires
et déplore les atteintes et violations des droits de l’homme qu’ils ont causés.
Appelle tous les acteurs politiques et l’ensemble des populations ivoiriennes à l’apaisement
et au respect des droits fondamentaux de chaque citoyen.
Surveille avec la plus grande vigilance la situation socio-politique, et a pris les dispositions
idoines pour documenter toutes violations des droits de l’homme qui pourraient survenir.
La LIDHO se réserve le droit de se constituer partie civile afin de traduire devant les
juridictions nationales et internationales tous les auteurs d’atteintes et violations des
droits de l’homme en cette période sensible.
Fait à Abidjan, le 29 octobre 2020
Pour Le Bureau Exécutif National de la LIDHO
Le Président
NETH Willy Alexandre